Le livre de cuisine que je donnerais à tous mes potes n'est pas un livre de recettes... Mais une BD
Mon avis sur Tiens, goûte ! de Chloé Charles et Tiphaine de Cointet
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La critique rapide de Tiens, goûte ! pour les lecteurs et lectrices pressé(e)s
⭐⭐⭐⭐⭐ Un super livre avec peu ou pas de défauts
❤️ Les trucs que j'ai aimés : le concept très bien exécuté de BD culinaire & pédagogique ; l'alchimie palpable entre ces 3 chouettes meufs ; et qu'est-ce que c'est drôle, bordel.
🍮 Les recettes que j'ai faites : 3 recettes au total, 2 très sympas et une 3e où ça allait mais on a frôlé l'overdose de beurre.
😋 Ma recette préférée : LE sandwich à la saucisse - p 171
💪 Niveau d'accessibilité : Raisonnablement accessible pour la majorité des recettes niveau technique et ingrédients.
La critique longue pour ceux et celles qui doivent prendre un train
Une longue introduction, ou encore... Est-ce que je vous ai dit comment j'ai appris à cuisiner ?
J'aurais aimé vous raconter une histoire un peu mignonne, comme quoi j'aurais appris à cuisiner sur les genoux de ma grand-mère en faisant des petits cakes au citron le dimanche... Mais ce serait faux. Ma grand-mère détestait cuisiner par dessus tout 😅
Et si ma mère est une excellente cuisinière, je n'ai pas appris à cuisiner avec elle. J'étais une vile ado qui préférait passer du temps au téléphone avec sa meilleure amie plutôt que d'aider sa maman en cuisine - mais ça, je l'ai déjà raconté ici.
Non, j'ai appris à cuisiner adulte.
Et j'me rends compte maintenant qu'il y a eu 3 étapes importantes dans mon cheminement de cuisinière amateure.
Première étape... Vous la devinez, c'était les livres de recettes.
Vous savez, ces p'tits livres à 10 balles de chez Marabout ou Hachette ? Publiés dans les années 2000-2010, et où cuisiner rimait avec facilité et rapidité (et non avec sapidité et technicité) ? C'est avec ces bouquins qu'étudiante, j'ai commencé à cuisiner, alors que je ne savais vraiment pas faire grand chose de mes dix doigts.
Des plats simples, comme des pâtes aux champignons et à la crème, ou un velouté de patate douce. Evidemment, je ne comprenais pas pourquoi on faisait telle ou telle chose-là, dans cet ordre-là et pas un autre. Mais à la fin, j'avais quelque chose de bon dans mon assiette, et c'était le principal.
***
Puis un jour - la deuxième étape, une copine d'origine coréenne m'a montré comment préparer du bibimbap.
Et là, c'est la révélation ! Ce plat que j'adorais et que j'avais toujours dégusté au restaurant pour une petite fortune, était en fait tellement simple à faire. Ca a marqué un vrai tournant dans ma vie de cuisinière. Après avoir démystifié ce premier plat, j'ai refait chez moi tout un tas de spécialités que j'avais cru jusqu'alors inaccessibles, du curry rouge thaï au tartare de boeuf en passant par la galette des rois.
C'est en faisant des recherches sur ces recettes que mon compagnon et moi avons commencé à suivre des chaînes de cuisine sur YouTube. La première qui m'a marquée ? Celle de Maangchi. Eh oui, toujours la cuisine coréenne ! Mais c'est bien en la regardant faire, elle et bien d'autres sur Internet, que j'ai véritablement commencé à apprendre à cuisiner.
La troisième et dernière étape en date ? Le CAP charcuterie évidemment, et mes premiers modestes pas dans des cuisines professionnelles.
C'est là que j'ai commencé à me lancer dans des préparations plus difficiles.
Mais c'est aussi grâce à cette reconversion que j'ai appris à être plus décontractée en cuisine. Ca peut sembler paradoxal, parce que ce n'est évidemment pas la même pression, entre faire sa popote tranquillou chez soi et cuisiner pour des clients qui ont payé pour ta bouffe... Mais même en ayant été sans doute l'une des pires élèves de ma classe, et en ayant conscience que je suis encore loin, mais loiiiin de maîtriser les techniques qu'on m'a enseignées, j'ai quand même grâce à ma formation appris certaines choses en cuisine qui me permettent désormais d'être plus sereine quand j'aborde une recette nouvelle.
Je pense à des trucs un peu bateau comme le principe d'une émulsion ou les points de fumée des matières grasses. Des notions essentielles comme l'équilibre des saveurs entre l'acidité, le sucré, le salé, l'amertume. J'ai appris aussi que si certaines préparations demandent de l'exactitude au gramme près - par exemple, au hasard, la pâtisserie relou de mes deux 😅 ; d'autres plats peuvent intégrer une belle part d'improvisation en me reposant sur mes connaissances et mes expériences passées.
Je continuerai sans doute à apprendre à cuisiner de bien des manières. Et je pressens d'ailleurs que cette newsletter pourrait bien être la 4e étape. Mais ça, seul l'avenir me le confirmera !
Mais si je résume, jusqu'à aujourd'hui, j'ai appris à cuisiner en 3 étapes :
1) En appliquant des recettes de manière bête et méchante
2) Puis en regardant d'autres gens cuisiner
3) Et enfin, en essayant de comprendre les mécanismes qui se cachent derrière la cuisine et en laissant plus libre cours à l'improvisation.
Et alors, pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce qu'il se trouve que Chloé Charles et Tiphaine de Cointet ont résumé ces 3 étapes en un seul livre, qui s'appelle Tiens, goûte !
(Aaaah, tout ça pour ça...)
(Et ouais ! Maintenant, je vais enfin parler du livre ! 😉)
Une "bande cuisinée", vraiment ?
Bon, j'avoue, quand j'ai vu le jeu de mot "bande cuisinée", ça ne m'a pas emballée plus que ça. Je suis peut-être une grosse blasée de l'édition, mais ça me donnait l'impression d'un gimmick, en mode : "regardez, on fait un livre de cuisine pas comme les autres hihihi !".
Bah, vous savez quoi ? Le concept de BD culinaire pédagogique marche vachement bien finalement.
Et si ça marche, c'est sans doute grâce à la rencontre fructueuse entre les deux autrices, Chloé Charles, la "cheffe cuisinière qui n’aime pas particulièrement qu’on la caractérise de cheffe", et la bédéaste et illustratrice Tiphaine de Cointet.
La rencontre entre 3 meufs cools
Vous connaissez sans doute Chloé Charles suite à sa participation à Top Chef. Au-delà de sa cuisine qui semblait aussi généreuse et naturelle que sa personnalité, on avait envie de devenir sa pote tellement elle avait l'air sympa et détendue du slip. Une gageure quand on pense aux dizaines de caméras braquées sur les candidats et à tout le fatras que doit représenter la participation à une telle émission.
Et puis gloire lui soit rendue pour son légendaire falafel.
Personnellement, j'ai découvert le travail de Tiphaine de Cointet avec cet ouvrage - y'a pas qu'en pâtisserie que je suis une quiche malheureusement... Donc si comme moi vous avez besoin de vous rattraper sur cet impardonnable manque de culture, vous pouvez découvrir son travail sur le compte de Mâtin, quel journal !, ainsi que sur son Instagram, où elle a notamment croqué avec humour les politiques d'ici et d'outre-Atlantique.
Enfin, n'oublions pas la seconde de Chloé Charles, Raphaelle Orliange. Présente tout le long de l'histoire, elle a pris des notes pour les textes du livre et réalisé les photos des recettes.
3 meufs cools donc, dont l'alchimie et la bonne humeur contagieuse se révèlent progressivement au fil des pages. Entre admiration mutuelle, petites piques et enthousiasme dans le partage, on sent que la mayonnaise a pris entre les 3 femmes. Et ça, non seulement ça fait plaisir à la lecture, mais ça fait aussi des étincelles en termes de narration et d'humour.
L'histoire : quand une cuisinière expérimentée apprend à une débutant(e) à cuisiner.
Je ne vous ai pas encore dit l'histoire du bouquin ! Le pitch c'est, tout simplement, comment Chloé apprend à cuisiner à Tiphaine, dont les perf' culinaires se résument grosso modo à ouvrir des boîtes de pesto - et qui, on le comprend bien, n'en avait un peu rien à fiche de la cuisine maison avant ce projet de BD.
Un concept tout simple donc, mais qui est très bien exécuté grâce à plusieurs points positifs, à commencer par la complémentarité des personnages.
La complémentarité des personnages, donc.
Ok, Tiphaine n'y connait rien. Elle pense que "maryse" est le petit prénom donné à la spatule, et le mot "cul de poule" la fait rire - comme Loïc Suberville d'ailleurs.
Mais c'est ça qui va permettre à Chloé de dérouler des petits trésors d'ingéniosité en termes d'explications et de choix de recettes pour appuyer ces dernières. Quant à Raphaelle, elle n'est jamais très loin pour apporter son grain de sel à travers quelques fun facts et explications complémentaires.
Bref, au-delà de l'alchimie entre les personnalités, c'est l'équilibre entre une super débutante avide d'en savoir plus, une cuisinière expérimentée et pédagogue, et une seconde partageuse de connaissances, qui fait que le récit accroche bien.
L'intelligence du récit
Ca, c'est une des plus grosses qualités du livre : au-delà de toutes les explications de recettes, il distille nombre d'idées importantes en cuisine qui relèvent autant de la "connaissance technique" que du bon sens.
Par exemple, la BD insiste sur le fait de comprendre le rôle de chaque ingrédient, comment ils interagissent entre eux... Et comment, à partir de là, c'est plus simple de cuisiner et de s'amuser.
Ou un autre truc que j'ai vu plein de fois au boulot : quand tu travailles avec des vrais bons produits, on peut faire une "cuisine de feignasse" comme dit Chloé. C'est à la fois profondément injuste niveau pouvoir d'achat et terriblement vrai en cuisine. Si au départ t'as de très bonnes tomates bien sucrées et goûteuses, ça devient compliqué de rater ta sauce... Et encore plus facile d'en faire une exceptionnelle.
Mais le livre parle aussi de plein d'autres choses, comme l'équilibre des saveurs, ici déclinée en humidité - gras - acidité. Ou comment réutiliser une épluchure de mandarine ou un fond de vin blanc. Ou encore comment les mêmes ingrédients mais dans des proportions différentes permettent d'obtenir des préparations qui n'ont rien à voir.
Il y a de fait plein de techniques, règles et astuces dont on peut parler en cuisine. Mais plutôt que la "pure technique" dans laquelle aime se complaire une certaine cuisine française, le livre fait le choix de parler de notions essentielles mais accessibles, de pratiques qui relèvent souvent du bon sens, et qui peuvent vraiment aider et inspirer au quotidien, qu'on soit néophyte ou plus expérimenté(e) en cuisine.
Tout ça est amené par un récit simple, mais efficace : chaque chapitre est consacré à une ou plusieurs notions de cuisine, appuyées par des recettes les illustrant. On y voit Tiphaine découvrir le sujet et les plats ; Chloé lui raconter le pourquoi du comment, lui montrer comment elle construit, pense et prépare ses plats ; et à la fin du livre, il y a les recettes des plats pour que vous puissiez les reproduire chez vous.
Si je résume...
Voilà pourquoi je vous disais que le livre rassemblait en quelque sorte mes 3 étapes d'apprentissage en cuisine - et que je ne suis peut-être pas la seule à avoir vécue ?
1) Y'a les recettes en fin de livre.
2) Y'a le côté "j'te montre comment on fait" tout le long du récit.
3) Et enfin y'a toutes les explications "techniques" mais rendue digestes.
Et cette structure de récit, c'était carrément malin.
t enfin, c'est drôle, quoi !
C'est toujours plus facile d'apprendre quand on s'amuse, et le livre l'a bien compris. Résultante du bon match entre nos trois nanas en cuisine, mais aussi du talent et des personnalités de ces dernières, le livre s'avère très drôle. Je ne compte pas le nombre de fois où j'ai ri de bon coeur. Les jeux de mots et les sorties improbables de Chloé, le côté pince sans rire de Raphaelle, l'enthousiasme ingénu de Tiphaine, le tout renforcé par le dessin expressif de cette dernière, tout ça fonctionne très bien.
Voilà pourquoi ce serait le livre de cuisine que j'offrirais à tous mes ami(e)s, qu'ils ou elles soient omnivores ou végés comme la bédéaste, super bon(ne)s en cuisine, débutant(e)s, ou au milieu comme moi.
Parce qu'il y aura toujours un petit truc qui leur plaira.
Pour tous, y'a l'humour, les personnalité attachantes des personnages, la sincérité de la démarche.
Pour celles et ceux qui veulent davantage comprendre la cuisine, il y a toutes les explications.
Pour les fans de la cuisine de Chloé Charles, y'a ses recettes en fin de livre - j'en parle un peu plus dans le paragraphe des recettes testées.
Et enfin, pour mes potes qui n'aiment pas cuisiner... Ils pourront toujours se détendre en lisant une petite BD rigolote. Donc voilà, argument final !
Enfin, presque ! Avant qu'on passe à la prochaine partie, je n'en ai pas encore parlé, mais l'ouvrage réserve aussi quelques jolis moments de poésie, comme un charmant petit chapitre sur les quatre saisons... Avec des recettes tout aussi virevoltantes. Je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir ça !
Les recettes testées
Petit topo préalable sur les recettes du livre
Oui, parce que c'est bien beau tout ça, mais pour une newsletter qui parle de livres de recettes, on a très peu parlé de recettes depuis le début...
Alors, elles sont évidemment moins nombreuses que dans un livre de cuisine classique : j'en ai compté 35 si je ne me trompe pas, en incluant des recettes de sauce, de bouillons et de pickles.
Ces recettes sont surtout là pour illustrer une notion de cuisine, donc il n'y a pas vraiment de ligne directive, si ce n'est évidemment la patte de Chloé Charles.
Sa cuisine est centrée sur des ingrédients locaux, avec quelques inspirations d'ailleurs - par exemple une interprétation de l'okonomiyaki, une paella à l'encre de seiche, ou même le sandwich que j'ai réalisé plus bas, avec du tahini et du yaourt grec. C'est aussi une cuisine qui cherche à utiliser 100% du produit - d'où la seiche et la volaille qui sont exploités dans diverses recettes.
Petit aparté cuisine de Chloé Charles
Pour en savoir plus sur la cuisine de Chloé Charles, cf. cet article sur Fine Dining Lovers, celui-ci sur Kitchen Théorie, ou mieux encore, sa présentation sur son site.
Il y a aussi cet article sur un site suisse, intitulé "Ce que vous jetez peut être mangé, c'est même bon pour la santé", où Chloé Charles donne plusieurs idées d'utilisation à partir de pain rassis, de la croûte de parmesan ou d'oranges entières par exemple.
Et quid du niveau de difficulté des recettes ?
Globalement, les recettes sont "raisonnablement accessibles". A part 3-4 recettes qui demandent des ingrédients un peu pointus ou onéreux, la plupart d'entre elles sont réalisables avec des ingrédients du quotidien. Niveau technique, les recettes ne sont pas compliquées outre-mesure.
En fait, si je parle de "raisonnablement accessible", c'est parce que la plus grosse "difficulté" de ces recettes pour le ou la cuisinier(e) à la maison est peut-être la notion de temps. La BD l'illustre très bien lorsque Chloé montre la recette de darphin - que j'ai testée ci-dessous, puis dit à Tiphaine : "C'est pas si compliqué hein ?", et que celle-ci répond "Bah un tout petit peu quand même...". C'est qu'il en faut de la patience dans une simple recette de galette de pommes de terre, cuite pendant la bagatelle... d'1h30 !
Chaque recette n'est pas particulièrement longue à faire, mais par exemple, utiliser 100% d'un produit prend du temps sur la durée. Réaliser successivement un bouillon d'entrailles de seiche (p 163), utilisé par la suite dans une paella (p 164), pendant que les tentacules iront hachées dans une bolognaise (p 165), bolognaise qui deviendra, s'il vous en reste, des lasagnes (p 164)... C'est certes le propos tout à fait louable et passionnant du livre, mais dans la réalité, j'imagine que cette organisation n'est pas possible pour tout le monde 😅
Mais si vous avez du temps... Certains intitulés de recettes devraient vous donner envie de vous retrousser les manches, comme un "gravelax de boeuf, sauce moules-n'duja", ou "des oignons farcis au pain brûlé et crème parmesan, purée de sarrasin".
Quant à moi, j'ai triché un peu, j'ai choisi de faire les recettes qui étaient parmi les plus simples... Mais qui me faisaient le plus envie. Alors, allons-y !
Crème anglaise à la brioche, île flottante - p 175
Je crois que je n'avais pas mangé d'île flottante depuis le LYCEE.
C'est pourquoi la recette me tentait bien, pour le petit kif nostalgique. J'étais aussi assez curieuse de cette crème anglaise à la brioche au procédé tout ce qu'il y a de plus simple : tu mixes des tranches de brioche grillée, tu y rajoutes de la crème anglaise, de nouveau un coup de mixeur, et voilà.
Alors c'est effectivement simple comme bonjour à faire.
Et le résultat ? Niveau goût, c'était très sympa. La crème anglaise avait un bon goût de pain grillé, y'avait un côté hyper réconfortant et addictif - une fois qu'on a mis la cuillère dedans, c'était difficile de s'arrêter ! Et j'ai bien aimé la nougatine d'avoine qui est hyper facile à faire. On fait un caramel, on balance des flocons d'avoine, et voilà. Si vous voulez un truc sympa et original à servir à des invités avec le café, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Mon seul bémol est sur la texture de la crème anglaise : j'ai un petit robot de cuisine qui mixe pas très fort, donc à la sortie du robot, ma crème était certes homogène, mais assez granuleuse. Je l'ai passée au chinois, puis j'ai rajouté un coup de mixeur plongeant, mais même après ça, on sentait les petites particules de pain. Bref, je ne sais pas comment on aurait pu obtenir un résultat lisse et non granuleux avec cette recette.
Sinon, si vous faites la nougatine, la moitié de la quantité d'avoine et de sucre suffiront amplement par rapport à la quantité d'île flottante.
Darphin - p 162
J'ai fait cette recette uniquement pour enfin faire une recette "façon Top Chef" où une noisette de beurre = la plaquette entière.
Alors, dans la BD, même Chloé Charles avoue que c'est généreux en beurre. Mais je n'ai pu m'empêcher d'être un peu choquée par la quantité, surtout quand on la voit fondre dans la poêle : CENT grammes de beurre pour 700g de pommes de terre !
Résultat : la texture était toute moelleuse, mais niveau goût, c'était beaucoup trop beurré pour moi. Je pense que j'aurais été plus réceptive à une recette avec beaucoup moins de beurre, ou qui comprend des oignons ou du fromage en plus.
Bref, semi-fail avec ce darphin - qu'on a quand même mangé je vous rassure, avec le sandwich à la saucisse ci-dessous, puis en accompagnement d'un jambon grillé sauce au poivre.
LE sandwich à la saucisse - p 171
Ma recette préférée des 3 testées. Mais c'est difficile de résister à un sandwich à la saucisse...
La compo ? Des boulettes de saucisses, une salade de chou, des pickles, de la salade et de la coriandre.
C'est super bon, un vrai plaisir façon comfort food.
La recette de saucisses : simple et efficace. A noter que dans plusieurs recettes dont celle-ci, le livre propose des choix d'ingrédients (vanille ou fève tonka ou mélilot, par exemple), des ingrédients optionnels ou des ingrédients à choisir selon ses préférences. Ainsi de ces boulettes qui comprennent notamment 1 cuillère à café de sauce piquante ("ou plus ou pas du tout"), du sel, du poivre ou "vos épices préférées".
Ca agacera peut-être ceux et celles qui aiment les recettes bien fixes et précises à la Ottolenghi. Mais ces recettes qui laissent de la liberté aux lecteurs et aux lectrices sont à l'image du propos du livre, qui valorise l'envie d'improviser avec ce qu'on a dans le placard et ce qu'on aime. Si vous êtes donc de la team qui aime adapter les recettes, sachez que le livre vous encourage à le faire !
Donc moi, je suis partie sur coriandre-cumin, mes deux épices classiques pour assaisonner de la viande hachée. Et pour la cuisson, j'ai fait griller les boulettes des deux côtés avant de les terminer au four, comme celui-ci était déjà en train de tourner.
Le highlight du sandwich est certainement la salade de chou qui est excellente. Elle est également archi simple à faire, à base de tahini, yaourt grec, et citron, entre autres ingrédients.
Enfin, que Chloé me pardonne, j'ai utilisé des cornichons en boîte pour la partie pickles. Mais si vous en avez la possibilité, il faudrait évidemment essayer de faire la recette de "pickles de courge, café, piment et écorces d'orange" (p 170) qui irait sans doute très bien avec ce sandwich.
Bref, si vous aussi vous avez succombé à la déferlante des sandwiches, voilà une recette qui vous permettra d'en faire un à la maison aussi bon que ceux qu'on achète dehors !
Infos pratiques
First Editions | 3 novembre 2022 | 22.95 €
176 pages | ISBN 9782412081389
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Nota Bene :
J'ai pu lire gratuitement une version numérique de l'ouvrage grâce à l'agence qui s'occupe du lancement du livre, et je leur en remercie. Mais si ça avait été de la grosse daube, évidemment je n'aurais pas pondu cet enthousiaste article de 4000 mots.
(Sinon, pour l'expression "c'est de la daube", l'origine en est évidemment culinaire... Voilà, moi aussi je peux balancer des anecdotes culinaires !)
Par contre, du coup, je ne sais pas à quoi ressemble le livre physiquement, si le papier est agréable ou pas, si le livre est joli ou non... Donc n'hésitez pas à consulter le livre en librairie auparavant !
Le mot de la fin
J'espère que cette chronique vous aura plu !
En tout cas, ce livre m'a inspiré un futur article sur les livre de cuisine qui enseignent/expliquent plus qu'ils ne donnent de recettes. Le premier auquel je pense est évidemment l'excellent ouvrage de Samin Nosrat, mais y'a aussi plein d'autres ouvrages qui sont sympas sur le sujet. A venir... Dans 6 mois, étant donné que mon planning de publication est bouclé jusqu'à mars ?! 😅
Je retrouve les abonné(e)s payants la semaine prochaine pour un [1 livre, 1 recette] consacré à mon livre de cuisine du quotidien préféré. Et c'est un gros best-seller international qui n'a été signé ni de Jamie Oliver, ni de Nigella Lawson, ni même d'Ottolenghi... Si vous devinez de qui je parle, franchement, bravo !
Alors, j'ai attisé votre curiosité ? Réponse la semaine prochaine pour les abonné(e)s payants !
D'ici là, je vous dis bonne semaine et amusez-vous bien en cuisine, comme d'habitude :)
Des bises,
Marjorie
Avant de partir !
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