[News] Clap de fin de la première saison
Bilan, des gros mercis et pistes de réflexion pour les prochaines newsletters en 2022-2023
Comme annoncé dans la newsletter de mercredi dernier, voici un "mot de la fin" devenu newsletter parce que c'était trop long 😅 Au programme : bilan et pistes pour la rentrée !
Bilan de cette première saison
On va sortir les chiffres parce que franchement, ça fait plaisir !
Cette première saison, c'est...
C'est 24 newsletters envoyées - eh ouais !
62 602 mots au total, soit une moyenne de 12 minutes de lecture par newsletter, c'est-à-dire un peu plus d'1/10e d'un épisode de Stranger Things. Donc ça va, mes newsletters ne sont pas si longues à lire finalement 😅
10 régions ou pays cuisinés à la maison : la cuisine chinoise, les cookies et le fried chicken américain, le poulet yassa de l'Afrique Subsaharienne, les cicchettis de Venise, la cuisine grecque, les tourtes britanniques, la cuisine de Jérusalem, les desserts du Moyen-Orient, les onigiris Japonais, et évidemment notre bonne vieille cuisine française... Ce qui représente, à la louche, 38 recettes testées 😋
Et la newsletter qui a été la plus lue ? Celle sur Comment j'ai mangé mon sapin de Julia Georgallis, où justement moi... Je n'ai pas mangé mon sapin parce que j'ai eu peur de m'être auto-empoisonnée #epicfailmaisc'étaitdrôle
Mon top des livres chroniqués pour cette première saison
Les meilleurs livres en termes de qualité et de précision de recettes : sans surprise Jérusalem, mais aussi Sirocco.
Les livres que je consulte le plus, même après l'envoi de la newsletter : Polpo et Desserts du Moyen-Orient, qui ont beaucoup de recettes relativement simples à réaliser.
Le livre le plus canon : Polpo, dont la direction artistique toute en sobriété m'a bluffée.
Et le livre qui m'a le plus émue : le Carnet de recettes de The Social Food, qui entre tellement en résonnance avec mon enfance et mes souvenirs.
Après, chaque livre chroniqué était chouette, ça reste un top personnel... Donc n'hésitez pas à les tester tous !
Ces moments qui m'ont tellement fait plaisir
Quand j'ai reçu mon premier message d'une abonnée qui n'était ni ma maman ni une de mes potes pour me dire qu'elle avait aimé la newsletter... C'était un vrai cap, qui m'a fait immensément plaisir.
Quand j'ai croisé une abonnée sur mon lieu de stage. C'était fou de passer à la "réalité physique" après le virtuel !
Quand j'ai témoigné dans Le Monde au bout de quelques semaines d'existence à peine de la newsletter. Une pensée à toutes ces années de boulot de mes anciennes attachées de presse pour attirer l'attention du vénérable quotidien quand j'avais ma boîte... Et que j'aurais finalement obtenue sans rien demander pour ma petite newsletter 😅
Et à chaque fois que ma famille et des potes auront aimé manger des plats de la newsletter. Ils ont été les meilleurs cobayes, et à chaque fois, ça me rappelle pourquoi je me suis engagée dans tout ce bazar : c'est génial de nourrir des gens, encore plus quand on les aime.
A la vue de ce bilan... Evidemment un grand merci !
Pas seulement pour votre fidélité qui me fait vachement plaisir, mais aussi pour tous vos retours, votre curiosité, votre gentillesse et... Votre patience face à mon temps de réponse légendairement lent ! Alors, encore une fois, un grand merci d'avoir été là pendant cette première saison !
La newsletter prend des vacances
Je prends deux mois de pause donc. Un peu pour prendre l'air, mais surtout pour...
Déjà, prendre de l'avance sur les articles.
Depuis la fin des examens il y a 3 semaines, j'en profite pour écrire, comme je ne sais pas du tout si j'aurai le temps d'écrire et de cuisiner autant que je veux quand j'aurai un taf.
Et j'avoue, le temps c'est une chose, mais l'énergie et l'envie, c'en est une autre : quand j'étais en stage, je traversais régulièrement des périodes où je n'avais vraiment, vraiment pas envie de toucher à un couteau ou une éponge en rentrant le soir, après avoir passé toute la journée à cuisiner et récurer des trucs.
Ca ne durait jamais plus que quelques jours, mais même quelques jours, ça peut être long quand tu veux tenir un rythme pour les publications. Bref, tant que je suis libre, j'en profite 😄
Et puis ça fait longtemps que je vous promets un accès backstage aux abonné(e)s, sur comment je travaille, les coulisses de la newsletter... J'aimerais aussi réorganiser les infos sur le site pour que ça soit plus facile pour vous de naviguer.
D'ailleurs, j'ai commencé à y travailler : vous pouvez retrouver sur le site une méga-base (ouais) avec notamment les archives - si vous voulez relire les anciennes newsletters ;-) ; tous les livres en un coup d'oeil ; et aussi ma bibliothèque idéale (réservée aux abonné(e)s payants) ! Cette dernière comprend plusieurs livres qui seront le sujet de newsletters prochaines.
M'avancer, c'est une chose. J'aimerais aussi :
Prendre le temps de réfléchir pour renouveler la newsletter.
Déjà pour vous, les lecteurs et lectrices... Mais aussi parce que je suis moi-même une lectrice de newsletters.
Je m'explique : lorsque j'ai découvert la folie des newsletters il y a un peu plus d'un an avec Substack et compagnie, je me suis abonnée à plein de newsletters. C'était génial, c'était comme retrouver le plaisir des longs articles de blogs du vieil Internet, à une époque où on ne lisait pas tant des publications que des personnes... Sauf que maintenant, on avait tout le savoir-faire accumulé depuis 20 ans de création de contenus sur le net, donc c'était encore plus quali.
Mais malgré cet enthousiasme initial, la saturation est progressivement arrivée, je me suis désabonnée en masse même de très bonnes newsletters, et il ne m'en reste plus que quelques que j'ouvre encore systématiquement.
D'un point de vue auteure, j'aimerais évidemment faire partie de ces quelques newsletters arrivant dans votre boîte de réception que vous ouvrirez encore dans un, six, trente-six mois.
Le point commun des newsletters auxquelles je suis encore abonnée ? Leur style d'écriture, unique, et le fait que je ne sais jamais de quoi elles vont parler même s'il y a un fil rouge. La grosse majorité sont écrites par des professionnel(le)s : des journalistes, des auteur(e)s d'essais, etc. Et ça, ça me fout un peu les chocottes, parce que je n'ai évidemment pas leurs compétences et leur expérience. Je me demande comment je vais faire pour rester intéressante à côté de gens comme eux...
Alors comment faire ? En essayant de vous surprendre, en variant les sujets et les formats, en testant des choses. Ca fait par exemple des lustres que je dis à mes potes que je veux écrire un article "Comment manger pour 2 pendant une semaine à moins de 50€", et je vais finir par le faire - même si avec l'inflation, je suis pas sûre d'être en dessous des 50€ 😦 Les livres de cuisine mènent à tellement de sujets : la cuisine à la maison, quelle relation a-t-on avec la bouffe au quotidien, son budget bouffe. Mon objectif est de me pencher davantage sur ces sujets.
J'aimerais aussi explorer davantage le volet reconversion, puisque l'avant-dernière newsletter sur mes repas de révisions et mon épique examen de CAP vous avait plu ; mais aussi inviter d'autres passionné(e)s, professionnel(e)s ou non, à raconter leur goût pour les livres de cuisine.
J'espère donc que cette pause me permettra de poser les bases pour ces prochaines newsletters, tout en n'oubliant pas les formats classiques façon tests de livre de cuisine.
Prendre le temps de m'interroger sur la place de ce side project dans ma vie.
Bon, on va entre autres parler pognon, le sujet tabou par excellence 😅
J'avoue que j'ai un peu hésité à en parler sur la newsletter, parce qu'il faut trouver les mots justes, dire les choses sans que ça ne soit interprété autrement, et je n'étais pas sûre d'y arriver. Mais à quoi ça servirait de parler de valeurs de transparence si on n'aborde pas les sujets plus délicats à traiter avec ses lecteurs et lectrices ? Alors, je vais tenter.
J'aimerais déjà commencer par dire qu'écrire en toute liberté, chroniquer des livres que j'aime, échanger avec vous, me savoir lue, tout ça me rend déjà incroyablement heureuse.
On en revient aux notions de temps et d'énergie abordés au début : j'en ai quand même suffisamment pour exercer ma passion, là où d'autres doivent garder chaque minute de leur temps libre pour s'occuper de leurs proches ou joindre les deux bouts. Mes proches sont en bonne santé, je ne suis pas en difficulté financière, et ça c'est déjà une énorme chance.
MAIS. Ca ne m'empêche pas d'avoir une réflexion sur jusqu'où je veux mener cette newsletter.
On pourrait se dire que ça me suffirait d'écrire par passion et d'être lue par une petite communauté de lecteurs.
Soyons clairs, non.
Ce n'est pas comme le ciné, les jeux vidéos, mes sorties vélo... Des hobbies que je fais dans mon coin et que ça convient bien de pratiquer en dilettante. Si je dois filer la manette à mon mec parce que je n'arrive pas à battre un boss dans un jeu vidéo alors que je joue "niveau normal", soit. C'pas grave.
Ecrire, c'est différent 😄
Déjà, je ne veux pas juste "écrire", mais faire les choses bien : consacrer 1 à 2 journées de travail pour chaque newsletter s'il le faut, faire la douzaine de relectures et de changements de structure nécessaires jusqu'à ce que je sois contente de mon texte. Recourir aux bonnes solutions techniques quitte à ce que ça implique un certain coût de maintenance. Bref, porter cette newsletter avec le même niveau d'exigence que j'ai pour mes projets pros. Pour moi, il est hors de question de jouer "niveau normal" dans ma newsletter, il faut que ça soit le niveau top du top, e-sport level quoi 😄
Ensuite, je vais être honnête, dés le départ j'ai eu comme objectif que ma newsletter soit suffisamment aboutie pour qu'elle rapporte de l'argent. Ce n'est pas juste une histoire de gagner du pognon et de couvrir les coûts - quoiqu'on doive trouver cet été une solution pour l'envoi des newsletters, parce qu'on a fait une sacrée erreur de débutant en prenant Mailgun, la solution recommandée par Ghost, la plateforme que j'utilise actuellement pour publier la newsletter. La solution coûte, après les 3 mois d'essai gratuit qu'on pensait ne pas être des mois d'essai (voilà, c'était ça l'erreur de débutant), la bagatelle de... 35 dollars par mois ! Cher quand même pour un side project, ça nous apprendra à lire en diagonale 🤣
Mais revenons à nos moutons. Je disais donc que ce n'est pas juste une histoire de couvrir les coûts, mais de me dire que la newsletter est suffisamment qualitative et lue, suffisamment appréciée par les lecteurs et lectrices et reconnue par les gens du milieu, bref suffisamment bien pour que des abonné(e)s et/ou des partenaires se disent : "oh oui, c'est tellement chouette qu'on peut y mettre de l'argent".
Je ne cherche pas à être la next Alison Roman avec ses dizaines de milliers d'abonné(e)s payants, loin de là - et encore moins avec le scandale Twitter dans les pattes d'ailleurs 😅 Mais de marcher modestement dans les pas de quelqu'un comme Alicia Kennedy par exemple - j'insiste sur le "modestement", parce que je suis évidemment à des années lumière de son talent à mêler bouffe, féminisme, politique, environnement, etc.
En clair, je voulais atteindre ce cercle vertueux : je consacrerais autant de temps, d'énergie et d'investissement nécessaires pour produire un travail de qualité qui serait financé derrière.
Je m'étais dit au début que je me donnais jusqu'à juin de cette année et je déciderais après ce que j'en ferais si je n'atteignais pas mes objectifs.
Eh bien comment dire. Quelle innocente j'étais. Je suis loiiiiiin de mes objectifs, mais tellement loin que ça en est presque comique. Je voulais avoir 1000 abonnés, faire 4 newsletters par semaine... Bah, écoutez, on n'y est pas 😂
J'avais atrocement sous-estimé la charge de travail de com' - le comble quand même pour une ancienne responsable marketing. Sérieusement, il faudrait que je fasse autant de reels sur Insta que ça pour me faire apprécier de l'algorithme ? Mais au secours !
Je me suis rendue compte que si je voulais emmener la newsletter aussi loin que je le voulais, il faudrait que ça soit un boulot quasi à plein temps. Je pense que je baignais un peu dans l'illusion de l'Internet des années 2010, or c'est devenu plus dur qu'il y a quelques années de développer un média sur le net, surtout dans des secteurs aussi saturés que sont la bouffe et le livre.
Donc voilà, je suis partagée parce que j'ai quand même un projet principal, peut-être un jour ouvrir ma charcuterie-traiteur. Et de l'autre côté, la newsletter que, clairement, je ne pourrai jamais développer aussi rapidement que mes précédents side projects. En sachant que j'adore les deux et que j'ai envie de continuer à les mener ensemble.
Je sais que je suis très impatiente, parfois à la limite de l'insupportable pour mes proches - les seuls avec qui je réussissais à être patiente, c'était mes élèves 😅 C'est à la fois un bon et un mauvais trait de caractère : bon quand je n'hésite pas à prendre une décision, mauvais quand j'exaspère mon pote de charcuterie en râlant que je suis trop lente et que ça me soule 😅 Parfois les choses prennent vraiment du temps, et je dois l'accepter.
Heureusement, les deux projets ont énormément de ponts : à chaque fois que je cuisine et teste de nouvelles saveurs pour la newsletter, c'est un savoir supplémentaire qui peut me servir dans mon taf. Je vous raconte l'anecdote ultime que j'avais déjà partagée sur Insta : quand ma responsable dans mon dernier stage m'avait demandé de "faire un chou-fleur rôti façon Ottolenghi", c'était littéralement la première instruction de cuisine que j'avais comprise immédiatement 😅 et le premier plat que j'ai exécuté facilement dans un contexte professionnel ! Aaah, toutes les fois où j'ai cuisiné du sumac et du zaatar se sont révélées payantes !
Et évidemment, la newsletter est nourrie de mon apprentissage en charcuterie, des savoirs et tips que j'acquiers bon an mal an.
Il était long ce chapitre, mais je suis contente d'avoir partagé avec vous les ambitions que j'avais et que j'ai toujours pour la newsletter. Tout ça pour dire aussi qu'il est possible que je fasse évoluer le rythme et/ou le contenu de la newsletter, pour que j'aie davantage le temps en parallèle de la développer en termes d'audience, tout en gardant - voire en améliorant si je peux :) - le niveau d'exigence que j'ai sur les newsletters. Le fil conducteur "je teste les recettes pour vérifier que ce n'est pas n'importe quoi" et "j'analyse de long en large un bouquin" resteront notamment.
Et puisqu'on parle de la charcuterie, je l'ai eu mon CAP, au fait ?
Ouiiii !
Et j'ai eu... 12/20 à mon examen de pratique ! J'étais à la fois choquée et un peu amusée. Quand je repense à mon boudin immangeable et mon pâté aux pruneaux WTF, je me dis que le jury a été extrêmement indulgent...
Le mot de la fin - pour de vrai
J'espère que cette newsletter un peu plus en mode coulisses aura été intéressante, même si j'ai pas parlé de bouffe 😅
Encore une fois, un immense merci de m'avoir suivie pendant ces premiers mois et j'ai hâte de vous retrouver en septembre !
D'ici là, si vous avez des suggestions, des remarques, si vous avez envie que je chronique tel bouquin ou telle cuisine ou tel sujet, vous pouvez m'envoyer un e-mail à contact@despagesencuisine.fr ; un DM sur Insta ou... Nouveauté haha ! Vous pouvez laisser un message dans la boîte à idées ci-dessous !
Passez un très bel été, n'abusez pas du Prosecco (ou pas trop) et rendez-vous dans deux mois,
Des bises,
Marjorie
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