Comment je suis devenue une végétarienne à mi-temps ou comment Ottolenghi a changé ma vie, partie 3/4 : les recettes testées
Des légumes, du riz, de l'halloumi et évidemment du houmous
Cette newsletter est la suite d’une série consacrée aux deux premiers livres d’Ottolenghi, Le Cookbook et Jérusalem, et comment je suis devenue une végétarienne à mi-temps grâce à eux. Si vous n’avez pas encore lu les précédents épisodes, voici la partie 1 et la partie 2.
Vous savez ce que je me suis dit ? Que cette newsletter allait être parfaitement chiante parce qu’il n’y a littéralement aucun fail, aucun truc à améliorer. Tous les plats sont bons et réussis. L’ennui total, quoi 🤣
Après, c’est ça de chroniquer des livres qui sont proches de la perfection en terme d’exactitude des recettes, hein.
Donc attendez-vous à 10 minutes de lectures de louanges sans aucun rebondissement. Par contre, pour que ça reste intéressant pour vous, j’ai mis les liens de chaque recette, en français et en VO. Au moins, ce qui est utile quand on chronique des livres qui ont été achetés par des centaines de milliers de gens, c’est qu’on retrouve facilement leurs recettes sur Internet !
Les recettes testées
Asperges, courgettes et manouri grillés - Le Cookbook, p 46 :
Une de mes recettes préférées, aussi simple que délicieuse. Enfin, je dis simple, elle demande quand même un peu de temps comme chaque légume est cuit de façon différente : au four pour les tomates, blanchies et passées au grill pour les asperges, marinées et passées au grill pour les courgettes. Mais ça en vaut la peine tellement c’est bon, avec cette petite vinaigrette ail-basilic pour relever le tout. Je n’utilise généralement pas de manouri, mais de l’halloumi, également recommandé par le livre en alternative, et que je peux plus facilement acheter autour de chez moi.
Sachez par ailleurs que n’importe quel plat est bon, du moment que vous mettez de l’halloumi passé au grill. Si vous ne devez retenir qu’une seule chose de la newsletter d’aujourd’hui, c’est ça 😄
Sur la photo, une version de la honte réalisée cet hiver - je voulais faire une recette plus adaptée à la saison, et arrivée au marché un samedi soir, il ne restait plus que des haricots plats (pour remplacer les asperges), des courgettes et des tomates cerise (?!). Bon bah voilà.
Haricots verts et pois gourmands aux noisettes et à l’orange - Le Cookbook, p 50 :
Une recette moins spectaculaire, mais qui montre comme une simple bonne idée - allier la noisette et l’orange aux haricots verts - permet de redécouvrir un légume. Cette recette rappelle que c’est aussi en twistant des accompagnements, des légumes ou une salade, et pas seulement l’élément principal comme une viande ou sa sauce, qu’on arrive à enchanter un repas.
Recette en FR / EN (recette originale)
Aubergine à la chermoula, au boulgour & au yaourt - Jérusalem, p 59
J’ai voulu inclure cette aubergine comme elle fait partie des recettes qui m’ont le moins emballée de la bonne quinzaine de plats d’Ottolenghi que j’ai du réaliser… MAIS elle reste à mon sens bien meilleure qu’une bonne partie des recettes végétariennes que j’avais réalisées au début de mon changement de régime alimentaire. Pour vous dire que même quand un plat ottolenghien est un peu en deçà, ça reste quand même très bien 😅 La recette ne casse pas trois pattes à un canard, mais on retrouve les marqueurs agréables de la cuisine d’Ottolenghi, à savoir le réconfortant d’une aubergine rôtie, le côté relevé d’une sauce à base d’ail et d’épices, et la fraîcheur d’un mélange de boulgour et d’herbes.
Mejadra (riz & lentilles à l’oignon frit) et Riz safrané aux épines-vinettes, pistaches & herbes - Jérusalem, p 120 et 105
(Malheureusement pas de photos de ces deux recettes qui font pourtant partie de mes préférées, comme mes e-mails sont limités en poids :-( )
En bonne enfant de parents vietnamiens, je mange beaucoup de riz - par rapport à la moyenne occidentale s’entend. Du riz blanc thaï majoritairement, mais j’aime aussi le riz rond des japonais et des coréens, ou du riz cuisiné comme le biryani ou les arrancini. Et j’avoue avoir même un faible pour le riz Lustucru en sachet 10 minutes !
Jérusalem comprend plusieurs recettes fantastiques à base de riz basmati. Leur recours à de multiples épices, herbes et surtout d’autres céréales comme les lentilles ou les pois chiches donnent toute leur richesse à ces recettes festives et généreuses. Le riz n’est souvent considéré que comme un accompagnement. C’est tout le contraire pour ces plats de riz que j’imagine bien au centre d’une grande tablée, à niveau égal avec d’autres assiettes de viandes ou de légumes.
Le riz safrané aux épines-vinettes, pistaches & herbes est aussi frais que délicieux. Je ne sais ni comment ni pourquoi, comme j’ai réalisé plusieurs fois la recette de mémoire, j’étais persuadée que la recette préconisait l’utilisation des baies de Goji. C’est mon camarade cuisinier à la culture culinaire longue comme le bras qui m’a fait remarquer que c’était un peu étrange, ces baies asiatiques dans une recette moyen-orientale… Et effectivement, je m’étais sacrément emmêlée les pinceaux ! N’empêche, si vous n’avez pas d’épines-vinettes à disposition, sachez que les baies de Goji feront aussi l’affaire - en tout cas, je valide !
La mejadra est un plat qui mérite d’être ajouté au panthéon de la comfort food, au même titre que les mac and cheese ou un bol de ramen fumant. Mêlant riz, lentilles et une tripotée d’oignons dorés à souhait, relevé par du curcuma, de la cannelle, du quatre-épices, ainsi que des graines de cumin et de coriandre, la saveur de ce plat est pleine de couches successives, entre la profondeur des épices, la douceur sucrée des oignons et le côté roboratif des lentilles. C’est un plat merveilleux, pas étonnant qu’il soit populaire dans tout le monde arabe !
Si vous avez déjà essayé de cuisiner du basmati ou du riz rond à l’oeil, vous savez que ce n’est pas pas évident. Un gros plus des recettes d’Ottolenghi est qu’elles sont extrêmement précises dans la quantité d’eau à ajouter et la méthode de cuisson du riz : grâce à leurs indications, j’ai toujours obtenu un riz basmati à la cuisson parfaite.
Recette de la mejadra en FR / EN
Recette du riz safrané en EN
Poulet rôti au sumac, au zaatar et au citron - Le Cookbook, p 134 et Houmous kawarma (à l’agneau), sauce citron - Jérusalem, p 118
Je termine avec deux plats de viande qui sont, paradoxalement dans une série ayant le mot “végétarien” dans le titre, parmi mes plus gros coups de coeur gustatifs.
J’aime beaucoup le poulet rôti classique, mais je confesse qu’après avoir goûté cette version inspirée du m’sakhan palestinien, c’est difficile de revenir à un poulet “juste” assaisonné avec du beurre et des herbes de Provence. Ce poulet se mange avec du pain pita - que j’achète généralement dans une épicerie moyen-orientale pas loin de chez moi - et une sauce de yaourt à l’ail. On est encore une fois sur un savoureux mélange d’épices, de sel et d’acidité, et le résultat est terriblement addictif.
La recette d’houmous nature a été testée et approuvée - même si pour arriver à la texture voulue, celle qu’on retrouve dans les restaurants, il aurait vraiment fallu que je pousse mon petit robot davantage, mais comme il chauffait déjà tellement entre mes mains… Mon houmous est donc resté un peu épais et pas complètement lisse.
Par contre, la version avec de l’agneau mariné poêlée et une sauce citron-persil… Le plat est juste fou. Le houmous seul était déjà bon, mais avec l’agneau, j’avais l’impression d’avoir recréé littéralement à la maison un plat de restaurant, mais en mieux. La prochaine fois que vous voulez épater des invités, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Recette du poulet rôti en FR / EN
Recette de l’houmous kawarma en EN
Pour finir…
Ceci n’est qu’un petit aperçu des recettes Ottolenghi que j’ai testées. Mais je me suis dit que ça vous donnerait déjà un aperçu des recettes végétariennes - et carnées - que peuvent offrir les deux livres.
Pour celles et ceux qui auraient envie de tester la cuisine Ottolenghi sans trop se mouiller, comme vous avez pu le voir avec les liens, il est facile de retrouver des recettes sur Internet ou directement sur leur site ou leur chaîne Youtube.
Mais je vous enjoins évidemment à acheter/emprunter Jérusalem et Le Cookbook. Pas seulement pour le plaisir du livre papier, mais parce qu’à la différence de recettes grapillées sur le net, les livres restent une entrée dans un univers cohérent et pensé, plein d’anecdotes et d’histoires, qui contribuent beaucoup à la richesse de l'univers culinaire d’Ottolenghi et Tamimi.
Avec cette 3e partie, j’ai bouclé ma chronique sur ces 2 livres d’Ottolenghi. Avant de la refermer, je serais curieuse d’avoir votre avis : avez-vous ces deux livres ? Conseilleriez-vous d’autres livres d’Ottolenghi aux autres abonnés et moi ? N’hésitez pas à commenter :-)
On se retrouve la semaine prochaine pour la conclusion… Et comment une végétarienne à mi-temps se dit qu’elle va se reconvertir dans la charcuterie.
A la semaine prochaine, encore merci de me lire et passez du bon temps en cuisine !
Marjorie
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