[Ottolenghi 2024] Episode 2 : J'ai demandé à 4 fans me dire leur livre Ottolenghi préféré
+ Un guide d'achat des livres
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~ Temps de lecture : 16 min.
Bonjour vous !
J’espère que vous allez bien et que vous avez passé un chouette mois de janvier, qu’il ait été frangipané1, dry, vegan ou… Normal, tout simplement 🙃
J’en profite pour souhaiter la bienvenue à tous celles et ceux qui se sont abonné(e)s suite à la première newsletter de la série Ottolenghi. Ca tombe bien, on va continuer sur la lancée aujourd’hui !
Si le premier épisode était consacré aux raisons pour lesquelles Ottolenghi est devenu si populaire à travers le monde, on va s’attaquer dans les deux prochains épisodes à ce qui nous intéresse le plus quand même, à savoir les livres. Et plus particulièrement ceux qui nous ont particulièrement marqué(e)s en 15 ans de publications et une dizaine de titres - en attendant le prochain en septembre 20242
Avant de vous parler de mon Ottolenghi préféré dans quelques mois, je tenais à inviter 4 super cuisinières maison et grandes fan d’Ottolenghi à nous partager leur ouvrage favori. Elles ont beaucoup - vraiment vraiment beaucoup, cuisiné les recettes Ottolenghi, bien plus que moi. Elles ont tous les livres - ou presque ! dans leur bibliothèque. Donc à bien des égards, elles sont franchement mieux placées que moi pour témoigner 😄
Je suis donc ravie d’accueillir aujourd’hui, dans l’ordre alphabétique, Chloé, Laura, Lina et Oksana - j’ai mis les liens vers leurs comptes Insta, je ne sais vraiment pas comment elles font pour cuisiner autant, et c’est si beau à chaque fois, ça me rend dingue 😅 Sans (trop) de surprise, elles ont cité certains titres plus que d’autres, mais chacune a sa manière d’en parler, et c’est aussi pour ça que j’avais envie de les faire témoigner. Encore un immense merci à elles d’avoir eu la gentillesse de m’accorder de leur temps.
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A la fin de la newsletter, vous retrouverez un petit guide d’achat des livres pour vous apporter quelques billes supplémentaires au cas où vous hésitez encore entre les dix ouvrages publiés.
Enfin, les abonné(e)s payants recevront aussi dans une demi-heure une newsletter séparée avec leurs recettes préférées tirées de chaque livre - avec les liens en VO et en VF pour les tester.
Bonne lecture !
L’Ottolenghi préféré de Chloé
Vous vous souvenez certainement de Chloé, comme nous avions écrit l’été dernier une critique à 4 mains de Mi casa es su casa de José Pizarro, où nous nous étions beaucoup amusées maintenant que j’y repense :) C’est à (re)lire ici. Et pour celles et ceux qui ne la connaissent pas encore, elle est la talentueuse autrice de Kantine Magazine, qui est autant un blog, un podcast qu’un compte Instagram dont les superbes recettes me font régulièrement rêver.
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Quel est ton livre Ottolenghi favori ?
Jerusalem. C’est grâce à ce livre que j’ai découvert Ottolenghi. Mon frère me l’a offert à Noël il y a presque 10 ans, car je l’avais repéré dans une librairie à Montréal (j’y étais partie un mois en vacances). Il ne savait pas qui était ce chef et moi non plus. Je démarrais mes expérimentations culinaires, je passais de plus en plus de temps en cuisine, et j’étais très attirée par la cuisine du Moyen-Orient de manière général. Et finalement, ce livre m’a fait entrer dans un monde dont je ne suis plus ressortie depuis 😄
En comparaison aux autres livres d’Ottolenghi, il raconte une histoire ou plutôt deux histoires, celles des auteurs : Ottolenghi donc et Sami Tamimi . Je le trouve plus ancré dans un récit et il se rapproche de ce que j’aime particulièrement dans la cuisine : en dehors du goût, ce sont les histoires qu’elle raconte. Les autres livres me semblent plus portés sur la technique, les associations, les épices… Ils sont très bien, mais ils ne m’ont pas procuré la même émotion.
Qu'est-ce qui, dans ce livre, a résonné en toi par rapport à ton profil de cuisinière, tes goûts, ton histoire...?
C’est une question intéressante, je ne sais pas vraiment en fait. Je pense que d’une certaine manière, il m’a rappelé mes études en anthropologie, ou comment la cuisine raconte à la fois l’intime et le politique. Ottolenghi ne parle jamais de la guerre entre Israël et la Palestine, néanmoins, il a écrit ce livre avec un auteur et cuisinier palestinien pour parler d’une seule voix d’une région du monde complètement ensevelie et détruite par une guerre qui n’en finit pas. Je crois que pour moi ce livre montre que la cuisine peut tout dire… Puis, d’une point de vue plus personnel, mon compagnon a démarré sa vie professionnelle en étant reporter photo de guerre. Il a travaillé à Jérusalem, en Cisjordanie en 2008-2009 lors de l’opération appelée “Plomb durci”, cela a été très traumatique pour lui, il a d’ailleurs arrêté les reportages de guerre après ça comme il a failli mourir. Néanmoins, il se souvient beaucoup de la cuisine, des gens rencontrés, de la vie qui tentait de continuer malgré tout et cela passait beaucoup par la cuisine, les arts, bref, la vie quoi, et je crois que ce livre évoque aussi tout ça. Ensuite, en tant que cuisinière, ce sont des goûts que j’affectionne particulièrement, et j’ai l’impression qu’il m’a permis de vraiment m’améliorer en cuisine, de tester des choses, d’oser.
Sinon, c’est aussi un très beau livre. Il est un peu tâché, le mien, car je l’ai beaucoup utilisé. Les photos sont très belles et je dois reconnaitre que je suis sensible à la beauté des photos dans un livre de cuisine, surtout lorsque l’on voit des marchés, des tranches de vie, pas uniquement des plats. Encore une fois, les photos dans ce livre accompagnent les mots.
Par ailleurs, les recettes sont accessibles, c’est un vrai point positif (beaucoup plus que Nopi ou Flavour par exemple), et ce sont des plats qui rassemblent, qui sont faits pour des grandes tablées, tout ce que j’aime. Par exemple, je l’ai plusieurs fois prêté à ma mère, qui est une bonne cuisinière mais pas forcément familière d’Ottolenghi, et elle a réussi toutes les recettes. C’est quand même son gros point fort à Ottolenghi : les recettes fonctionnent vraiment et elles sont bonnes !
Quel aurait été le plus proche challenger, bref, ton second favori ?
Simple, car je l’utilise beaucoup au quotidien. Comme son nom l’indique, les recettes sont plutôt faciles, elles demandent toujours un peu d’ingrédients, mais globalement elles sortent de l’ordinaire, et font toujours leur petit effet sur des convives ;-)
L’Ottolenghi préféré de Laura
Outre son impressionnante collection de livres de recettes, Laura est l’une des plus grandes fans d’Ottolenghi que je connaisse, il aurait été impossible de faire cette newsletter sans elle ! Je l’avais déjà invitée dans la newsletter pour qu’elle parle de livres de recettes italiennes, son autre cuisine de coeur. Mais vous pouvez surtout retrouver ses nombreuses chroniques de livres de cuisine sur son compte Instagram, où elle parle notamment régulièrement des dernières parutions - ses stories sont un très bon moyen de se tenir au courant de l’actu culinaro-éditoriale ;-)
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Quel est ton livre Ottolenghi favori ?
Tu vas me détester, comme je ne vais pas être très originale : il s’agit de Simple. J’ai tous ses livres, mais c’est le livre Ottolenghi, et même de toute ma bibliothèque, que je travaille depuis le plus longtemps, et où j’ai cuisiné le plus de recettes - et à chaque fois, c’était réussi !
Déjà, en terme de ratio simplicité / goût, c’est le meilleur de tous les Ottolenghi. Certes, il y a eu les Ottolenghi Test Kitchen derrière, qui sont aussi relativement simples, mais j’ai eu plus de mal à imaginer les associations de saveurs et le résultat final dans les OTK que dans Simple. Les saveurs de Simple, elles, m’ont tout de suite parlé.
Et pourtant, c’est avec ce livre que j’ai commencé à utiliser le “placard de base Ottolenghi”. A l’époque, je n’avais chez moi ni sumac, ni zaatar ! Pour Jérusalem, qui est le premier livre Ottolenghi que j’ai acheté, j’en étais restée à des recettes plus rassurantes, comme la tartelette aux poivrons rouges et feta. Mais par rapport à celui-ci et aux autres titres Ottolenghi que j’avais eus avant, c’est vraiment Simple qui m’a donné envie de découvrir ces ingrédients que je ne connaissais pas. Les saveurs “évidentes” qu’il proposait, ainsi que le chapitre à la fin intitulé “Mes ingrédients signature” m’ont aidée à passer le cap.
C’est finalement ce livre Ottolenghi-là qui m’a le plus tapée dans l’oeil, et quand j’ai eu les suivants, je ne pouvais m’empêcher de les comparer à Simple. Et à chaque fois… Je revenais vers ce dernier. Il vraiment devenu un compagnon au quotidien : par exemple, quand je cherche une recette autour d’un légume en particulier, c’est toujours Simple que je regarde en premier. Après, peut-être aussi que je me suis tellement familiarisée avec, qu’il est devenu mon préféré avec le temps qui passe et l’habitude de le cuisiner. Mais si je devais résumer, Simple reste mon livre préféré pour sa “rentabilité” simplicité vs saveurs, ses associations de goût plus limpides, et aussi parce qu’il m’a mis le pied à l’étrier pour découvrir les ingrédients classiques Ottolenghi.
Quel aurait été le plus proche challenger, bref, ton second favori ?
C’est difficile de choisir. Simple est vraiment le numéro 1. Après, pour moi, tous les autres se tiennent.
Je trouve quand même les OTK intéressants, surtout le premier, Shelf Love, qui est plus facile à utiliser au quotidien qu’Extra Good Things. Une fois que tu as mis un pied dans l’univers Ottolenghi et que tu as envie d’aller plus loin, les OTK sont parfaits pour approfondir.
Mais finalement je dirais que Jérusalem serait mon deuxième préféré. L’histoire entre Ottolenghi et Sami Tamimi, leurs souvenirs d’enfance, ce que cette cuisine représente pour eux… J’ai beaucoup aimé cet aspect-là du livre à l’époque où je commençais à découvrir les livres de cuisine. Et j’aime beaucoup les cuisines méditerranéennes, donc forcément !
L’Ottolenghi préféré de Lina
Faisons un petit saut vers la Belgique pour rencontrer Lina, dont je suis depuis longtemps le formidable compte Instagram. Elle y cuisine des recettes Ottolenghi - évidemment ! 😄 Et plus généralement des livres de cuisine du monde entier, en français et beaucoup en anglais, ce qui intéressera certainement les autres fans de l’édition culinaire anglosaxonne - pour l’anecdote, Lina est une sacrée polyglotte, comme elle travaille dans pas moins de 6 langues, dont le bulgare, sa langue natale. D’où son attrait pour les cuisines d’ailleurs ! Pour vous donner des exemples, elle a testé des recettes de Lerato Umah-Shaylor, Nik Sharma ou Nigel Slater. Et Lina prend le temps à chaque fois de donner des explications et son avis sur les recettes testées. Bref, n’hésitez pas à découvrir son compte ici.
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Quel est ton livre Ottolenghi favori ?
Mon cœur balance entre deux, c’est trop difficile de choisir. Mais un livre vers lequel je reviens régulièrement, avec plaisir et sans effort, est Simple. Les recettes sont assez diverses (viande inclue), ont relativement peu d’ingrédients, mais beaucoup de caractère.
Surtout, Simple a trouvé sa place dans ma vie de maman qui travaille à plein temps. Je cuisine ces recettes surtout le week-end, lors de mes séances de batch cooking. Mes enfants (5 et 8 ans) sont mes testeurs favoris. Et même s’ils préfèrent des plats plus neutres en goût, ils me font sourire quand ils goûtent et détectent avec assurance : “c’est Ottolenghi, ça !” 😄
Jérusalem est un livre d’un autre genre que j’adore. Véritable monument du vivre ensemble, il représente pour moi la beauté de l’univers culinaire qui nous réunit au delà de nos différences. Les recettes sont simples à faire et d’un goût franc et honnête. Le livre présente également de belles scènes de vie, que je contemple en ce moment le cœur serré.
Ces deux livres sont méditerranéens et ouverts d’esprit, le reflet d’une cuisine ensoleillée pleine d’herbes fraîches que j’affectionne particulièrement.
Une part du génie d’Ottolenghi est d’avoir su donner la voix, par la suite, à d’autres jeunes cuisiniers, comme Ixta Belfrage (Flavour) ou Noor Mourad et toute l’équipe OTK pour Shelf Love et Extra Good Things, mettant à l’honneur d’autres histoires, d’autres approches. Mais par rapport à ces livres, Jérusalem et Simple incarnent, d’après moi, la voix intense d’Ottolenghi. Ils restent les premiers livres qui ont posé les bases et auxquels je suis immensément attachée.
Quel aurait été le plus proche challenger, bref, ton second favori ?
Au risque de surprendre, le challenger pour moi est Plenty more, un livre totalement végétarien. Clairement, Ottolenghi est un magicien des légumes. Avec des épices, des glaçages, des vinaigrettes et des modes de cuisson différents, les légumes chantent dans ce livre. Plenty est basé sur le même concept, mais inexplicablement, mon chouchou reste Plenty More.
L’Ottolenghi préféré d’Oksana
Cette newsletter se termine avec Oksana, que vous connaissez certainement si vous êtes sur les réseaux sociaux ET que vous aimez Ottolenghi. Elle est l’une des co-créatrices du fameux #GreatMindsCookOttolenghi, où des centaines de personnes ont cuisiné chaque mois, à distance mais ensemble, des recettes Ottolenghi - chapeau à elles d’avoir animé cette communauté internationale pendant plus de trois ans ! Une preuve parmi d’autres que cuisiner Ottolenghi, ce n’est pas seulement griller de l’aubergine à toutes les sauces 😅 mais également le sentiment de faire partie d’un mouvement. Vous pouvez retrouver sur son bel Instagram moult assiettes colorées, issues de recettes d’Ottolenghi et beaucoup d’autres auteur(ice)s.
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Quel est ton livre Ottolenghi favori ?
Ce n’est pas évident pour moi de choisir un seul livre d’Ottolenghi qui m’inspire, mais si je n’avais pas d’autres choix, ça serait Plenty More.
Même si ma façon de cuisiner en terme des techniques et d’ingrédients a beaucoup changé ces derniers temps, je retourne de temps à l’autre vers les recettes de cuisine des chefs qui m’ont appris à faire à manger, dont Plenty More.
C’est un des anciens livres d’Ottolenghi : il est centré autour des légumes avec des recettes et des ingrédients accessibles. Ça convient à notre goût, car on ne mange pas de viande. J’ai une préférence pour les tout premiers livres du chef, car les recettes sont plus simples à réaliser, avec moins d’ingrédients et un temps de préparation raisonnable. Il y a moins de friture, moins de gras, moins de féculents, beaucoup de salades ! C’est exactement ce qu’on aime.
Par ailleurs, les recettes dans ce livre ne sont pas forcément influencées par une cuisine du monde ou une autre. Il y en a un peu pour tous les goûts. Les légumes sont travaillés à l’Ottolenghi avec des épices variées sans être trop présents. C’est appréciable quand on utilise des légumes de bonne qualité et qu’on est convaincu que les légumes ont déjà beaucoup de goût en eux-mêmes !
Quel aurait été le plus proche challenger, bref, ton second favori ?
Jérusalem est un autre livre que j’aime beaucoup, pour son incroyable simplicité et authenticité, et l’histoire de la région et de la cuisine que accompagne les recettes. Le parcours des deux chefs - Sami Tamimi en est le co-auteur, est tout simplement fascinant.
Et question bonus : quel était le livre préféré de la communauté #greatmindscookottolenghi ?
Je suis moins présente sur les réseaux sociaux en ce moment, mais l’époque, #greatmindscookottolenghi avait influencé beaucoup des personnes. Avec mes amies, on a fait sortir du silence de nombreuses amateurs de cuisine.
Le livre Simple était définitivement un favori parmi les participants ! Ce n’est pas surprenant : il reste un livre de référence pour les adeptes de cuisine Ottolenghi.
Et vous, c’est quoi votre Ottolenghi préféré ?
N’hésitez pas à partager votre titre favori en commentaires :)
Guide d’achat des livres Ottolenghi
Sachez tout d’abord que Food52 avait fait à l’époque un bon guide d’achat des premiers livres Ottolenghi. J’avais notamment trouvé l’analogie (avec Harry Potter !) utilisée pour décrire le Cookbook (Ottolenghi en VO) très juste :
Flipping through Ottolenghi is like rereading Harry Potter and the Sorcerer's Stone after you've finished Harry Potter and the Deathly Hallows: You can delight in the fact that the book once delighted you while understanding its nascency in the context of what's to come. You can't unlearn what you've learned, after all.
Je vous rajoute ce petit guide à ma sauce :
S’il fallait n’en acheter qu’un seul : Jérusalem.
Ce n’est (plus) mon préféré, mais je continue à trouver que le second opus d’Ottolenghi/Tamimi reste le plus emblématique de tous leurs livres. Nos invitées en ont très bien parlé : c’est un mélange formidable de recettes, d’histoire culturelle et d’histoire intime. Aujourd’hui, beaucoup de livres de recettes sont sur ce même format, mais dans le genre, Jérusalem reste une masterclass. Et quitte à commencer quelque part, je conseille aussi de découvrir Ottolenghi par l’un de leurs livres “historiques” plutôt que par les plus récents.
A Jérusalem, je rajouterais l’excellent Falastin de Sami Tamimi, que j’aime beaucoup également. Il est dans la même veine, mais se focalise plus précisément sur la cuisine palestinienne et surtout les personnes qui la font.
Pour la cuisine au quotidien : Simple
Je ne vais pas élaborer sur Simple comme nos invitées l’ont déjà largement évoqué, mais c’est évidemment LE livre Ottolenghi qui s’impose si vous recherchez plus des recettes que des histoires, et de surcroît des recettes accessibles.
Je rajouterais simplement une petite remarque, que m’a inspiré le mail d’un lecteur qui j’espère se reconnaîtra ;-)
Simple d’Ottolenghi n’est évidemment pas “simple” façon Les meilleures recettes rapides chez Larousse. Disons qu’il est le moins compliqué de tous les Ottolenghi, et qu’il est relativement simple par rapport, je dirais, à une certaine cuisine dans l’air du temps.
Petite anecdote : je me suis abonnée le mois dernier au New York Times - officiellement pour lire du journalisme intelligent, officieusement pour jouer à Spelling Bee sans paywall 🙊 Et quand je consulte leur rubrique Cooking, je suis toujours un peu médusée par ce qu’ils considèrent comme de la cuisine du quotidien :
Bon, on est loin du Larousse, là 😅 Alors certes, le New York Times s’adresse à un certain lectorat. Mais ça dit quelque chose sur l’évolution de ce qu’on entend par une “cuisine de tous les jours”. Donc si vous êtes sensible à ces recettes du New York Times par exemple, Simple conviendra parfaitement. Sinon, feuilletez-le en librairie pour vous faire une idée avant de l’acheter, conseil à appliquer de toute façon à tous les livres de cuisine.
Au-delà de ça, ce qui est “simple” et “accessible” pour les uns ne le sera pas pour les autres, et vice versa - sans parler de la disponibilité des ingrédients selon l’endroit où on habite. Il y a certainement des courbes d’apprentissage, mais on doit aussi respecter nos limites et jouer avec nos contraintes. Alors, même si je suis certaine que vous ne m’avez pas attendue pour ce faire, un petit rappel ne fait jamais de mal : ne zieutons pas la couleur de l’herbe du voisin, et faisons ce qui nous parait simple à nous 😊
Et les autres livres ?
Je suis d’accord avec Laura, les deux OTK sont top surtout si on a déjà cuisiné les Ottolenghi historiques avant. Les saveurs des anciens livres sont plus franches et plus lisibles - donc à mon sens plus accessibles. Après si on aime la cuisine fusion, les OTK sont très cools.
Plenty et Plenty more sont parfaits pour les végétarien(ne)s au quotidien, même si Simple est très axé veg’ aussi.
Sweet est donc un livre de desserts : pour être honnête, il ne m’a pas vraiment marquée, comme j’ai trouvé que c’était de la pâtisserie anglosaxonne un peu passe-partout, malgré la touche ottolenghienne. Et je trouve certains livres de pâtisserie actuels édités outre-Manche ou outre-Atlantique très inspirés d’un point de vue saveurs et conceptualisation, donc Sweet souffre un peu en comparaison.
Le Cookbook, je pense que c’est vraiment pour les fans qui veulent avoir toute la collection : les recettes sont très bien, mais en terme de clarté, les titres suivants se démarquent davantage.
Quid de Flavour et de Nopi ?
On en parlera la prochaine fois, comme, je vous spoil un peu, Flavour est mon Ottolenghi préféré, et Nopi le second favori 😉
Le mot de la fin
J’espère que cette newsletter vous aura plu !
La suite de la série Ottolenghi sera pour avril-mai, avec une newsletter qui sera donc consacrée à Flavour et un petit peu à Nopi. Je me suis dit qu’une petite coupure ne ferait pas de mal, histoire de pas faire une overdose ottolenghienne haha. En mars, je tenterai de tester le livre d’Adrien Cachot. J’ai bien écrit, “je tenterai”, parce qu’à l’heure où j’écris ces mots, je n’ai encore réalisé aucune recette, et je ne sais pas à quel moment j’aurai un corps et un cerveau suffisamment détendus du slip pour m’attaquer à son fameux dessert au gobelet en plastique. Mais bon, soyons ambitieux 😅
Et je retrouve les abonné(e)s payants dans 2 semaines pour un [A lire et à manger] où je parlerai notamment de la popularité des livres de cuisine de grand-mère.
Je vous dis à la prochaine, encore merci d’être là, et amusez-vous bien en cuisine !
Des bises,
Marjorie
Ps. N’hésitez pas à partager et/ou laisser un petit coeur si vous avez aimé cette newsletter. Mille mercis !
Même si on dirait que l’inflation est passée par là et a rendu la chose moins traditionnelle que d’habitude, comme le raconte cet article sur Libé :-/ Pour ma part, cela fait des années que je la fais maison. Comme vous étiez plusieurs à me demander la recette sur Insta, je vous la remets ici : je suis la recette de Pépites de Cloé, en remplaçant simplement la vanille par de l’extrait d’amande amère. Et pour les plus motivé(e)s qui aimeraient faire de la pâte feuilletée maison, j’avais partagé mes astuces dans cette précédente newsletter, avec l’excellente recette de pâte feuilletée inversée de Marion Thillou dans Comment j’ai dégusté mon gâteau.
Je viens de voir l’annonce du prochain Ottolenghi en faisant cette newsletter : co-signé Helen Goh, l’autrice derrière Sweet, il devrait s’intituler Comfort et parler, comme vous vous en doutez, de comfort food. Mais de la comfort food à la bonne sauce Ottolenghi, si on en croit par exemple le titre d’une des recettes mentionnées : “Caramelised Onion Orecchiette with Hazelnuts & Crispy Sage”. On est très loin des coquillettes au jambon, haha !
J'adore Jérusalem, mais mon préféré reste Plenty More. J'ai cuisiné un paquet de recettes de ce dernier ! Je dois reconnaître que je ne connais pas Simple (honte à moi hehe), mais ton billet me donne envie d'essayer.
Définitivement, c'est Simple mon favori. J'ai pour l'instant réalisé à la lettre plus de 40 recettes du livre. Et bien sûr Jerusalem avec lequel j'ai découvert Ottolenghi et que je feuillette toujours avec plaisir (et le coeur serré en ce moment) je donne des cours de cuisine et j'en ai un sur le thème Ottolenghi que j'aime beaucoup faire pour partager ma passion de ce chef. Et j'ai de billets pour aller au lancement de son livre en Nov à Amsterdam avec une amie aussi fan que moi !